mardi 18 mars 2014

Des Fleurs pour Algernon

Des fleurs pour Algernon

Avant de commencer ma lecture, je me suis posée pas mal de questions. Des fleurs? Pourquoi? Algernon? Qui est-ce? Peut-être la souris qui se trouve sur la couverture ou bien une personne? 
Ensuite, je lis le résumé apéritif et je constate que c'est en effet une souris. Pas une simple souris, une souris à qui on a décuplé l'intelligence ! Mais on comprend dans le résumé que l'expérience réalisée sur Algernon, va être réalisée sur un humain : Charlie Gordon. Que va-t-il en advenir? 

Parlons de la forme !

Au début du livre, nous trouvons un extrait de "La République" de Platon. Pourquoi? Je prends cela comme une métaphore. "Mais si l'on avait quelque bon sens, on se rappellerait que la vue peut être troublée de deux manières et pour deux causes : quand on passe la lumière à l'obscurité, ou bien le contraire, de l'obscurité à la lumière." Je pense à Charlie qui est un simple d'esprit qui devient intelligent pour ensuite redevenir celui qu'il était. Je parlerai ensuite de la première phrase que j'ai lue : "Le Dr Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de maintenant."
"Aïe" : voilà ce qui me traverse l'esprit à cet instant. Pourquoi? Parce que la seule chose que je me dis c'est que lire ce livre ne va pas être de tout repos. Lire un livre rempli d'erreurs orthographiques et écrit tel que les paroles sont dites oralement par un simple d'esprit ce n'est pas évident. Nos yeux ne sont pas habitués à lire de la sorte si je puis dire. Petite parenthèse : je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Simple de Marie-Aude Murail. 

Je trouve chouette le fait qu'on fasse une différence d'écriture en fonction de l'état mental de Charlie. 
De plus, au fur et à mesure de la lecture du livre, on se rend compte que l'auteur fait allusion à l'allégorie de la caverne de Platon. Les personnes enchaînées dans la caverne sont ignorantes et la personne qui réussit à en sortir voit la lumière (l'intelligence). L'histoire de Charlie est clairement inspirée de La République de Platon, voilà pourquoi un extrait de ce dernier se trouve au début du livre. Le Charlie "bête" est celui dans la caverne, dans l'obscurité et le Charlie intelligent est celui qui sort de cette caverne et qui atteint la lumière, l'intelligence.

Mon avis

J'ai vraiment adoré ce livre. Etant donné que je l'ai lu au même moment que "La maison du scorpion" de Nancy Farmer, je ne peux m'empêcher de comparer mon appréciation. Je dirai que j'ai été plus accrochée au livre de Nancy Farmer qu'à celui de Daniel Keyes. Les thèmes abordés par les deux livres sont touchants mais bien sûr, différents. J'ai remarqué que quand un livre me touche, je le garde généralement en mémoire et cela va être le cas pour ces deux romans. 

La fin

Je trouve la fin assez inattendue et triste. J'ai versé une petite larme ! Je conseille ce roman autant aux adolescents qu'aux adultes. 



Daniel Keyes
Des fleurs pour Algernon

3 étoiles***

1 commentaire:

  1. Bonne réflexion sur le mythe de la caverne de Platon.
    "Petite parenthèse : je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Simple de Marie-Aude Murail. " : pourquoi ? Analyse !

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