jeudi 27 mars 2014

"Je me suis demandé si ce serait mon jour, un de ces jours." Maxime

Commençons par le commencement…

Je suis arrivée à la page 52 du livre et j'ai déjà quelques petites choses à dire. 

D'abord, j'ai remarqué l'humour décapant, l'ironie et le franc-parler de Maxime qui me font rire ou sourire (presque) à chaque fois. 

Extraits : 

"Sans trop savoir ce que je faisais, je me suis connecté également à ma messagerie en ligne préférée, où je n'avais pas fait d'apparition depuis presque 48 heures, ce qui devait plonger la communauté dans un désarroi bien compréhensible. Je n'y ai trouvé qu'Alexandra, les autres s'étant probablement livrés à un suicide collectif en ne me voyant pas revenir." (Page 36)--> L'ironie est ici bien présente. Les personnes qui ne perçoivent pas l'ironie dans ce livre, ne pourront pas l'apprécier, je pense.

"- Maxime, tu es encore devant l'ordinateur…
Une petite phrase souvent entendue, pour laquelle j'ai ma réponse toute prête : 
- Eh oui, j'ai déjà essayé derrière, mais on voit moins bien…" (Page 27-28)

"- Bonjour, c'est Véronique, du club de bridge. Vous allez bien? Pourrais-je parler à Elisabeth, s'il vous plaît?
Je me suis demandé ce qu'il convenait de faire : lui dire que j'allais très bien, merci, et raccrocher ? Les gens qui demandent si on va bien sans attendre de réponse, ça m'énerve." (Page 34)

Maintenant que je suis à la page 52, j'essaie de deviner la suite avant de continuer à lire. Il arrive plusieurs péripéties à Maxime. Actuellement, il est en train de se faire arrêter par un policier car une personne pense qu'il a essayé de rentrer par effraction chez sa grand-mère. (Il essayait de rentrer par la fenêtre).
Je pense qu'il va être emmené au poste de police, qu'il va expliquer sa situation au policier et qu'ensuite, le policier va le conduire à l'hôpital pour rejoindre sa grand-mère.
Cependant, je pense que d'autres péripéties vont lui arriver ! Je me réjouis de lire la suite. 

Je suis actuellement à la page 72. Je ressens le besoin de m'arrêter dans ma lecture pour deux choses. D'abord, pour confirmer que j'avais en partie raison pour la suite de l'histoire lors de mon dernier arrêt sur la lecture. Ensuite, pour parler d'une chose qui me surprend agréablement dans ce livre. Je ne sais pas si les autres lecteurs le ressentent autant que moi mais l'auteur fait régulièrement référence à des oeuvres connues et, en général, plutôt actuelles (films, séries, chansons…) que je connais et je trouve que cela rend la lecture agréable. On se dit : " tiens, oui je vois " et cela permet de rentrer davantage dans l'histoire. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est le moment où il fait allusion à la chanson "Where is my mind ?" car c'est une chanson que j'écoute régulièrement et grâce à cela, j'ai pu parfaitement imaginer la scène du livre. C'est la même chose pour les séries et les films. Je les ai presque tous vus et cela me permet de voir directement où l'auteur veut en venir à travers ces références. Par exemple, quand Maxime parle au médecin, qu'il fait référence à Dr House, on a tous (ou presque) l'image de Dr House en tête et cela nous fait rire. 

J'ai quelque chose à rajouter à propos de ces références. Elles sont parfois très connues mais anciennes et c'est à cela que l'on remarque l'intelligence et la culture de Maxime. Un exemple ? Le Cid de Corneille. 

Quelques exemples :

Séries/films

Dr House
New York Section criminelle
Sherlock Holmes (film avec Robert Downey Jr.)
Un dîner presque parfait
Homer Simpson
Fight Club
Dexter
Les aventures de Tintin
C'est pas Sorcier

Chansons 

Gorillaz - Dare 
Seven Nation Army - Popopo 
Pixies - Where is my mind ? 
Arctic Monkeys-My propeller
MGMT- Kids


La liste est complétée au fur et à mesure de ma lecture. Je n'y mets que les chansons et les oeuvres que j'apprécie et que je connais.

L'auteur


Le fait que l'auteur utilise des références si connues et souvent actuelles (pas toujours) m'intriguait. J'ai donc effectué des recherches sur cet auteur. 

Anne Percin est une auteure française. D'où, peut-être, les quelques références françaises : un dîner presque parfait, Questions pour un Champion, La Nouvelle Star ainsi que les autres séries américaines ou anglaises qui passent sur la chaîne française. Elle a également reçu le prix Farniente en 2011 pour "Comment (bien) rater ses vacances". Qu'est-ce que le prix Farniente ? --> Cliquez ici



La suite au prochain arrêt !


Je suis à la page 100

Je n'ai pas ressenti le besoin de m'arrêter mais j'en étais tout simplement obligée. Je ne peux que confirmer le fait que l'auteur utilise beaucoup de références. Et je pense que cela va être le cas tout au long du livre. Je trouve cela vraiment intéressant comme je l'ai signalé lors de mon dernier arrêt de lecture. Personnellement, je fais des liens avec ces références. Lorsque c'est une chanson que je connais, je me la chante en tête et lorsque je ne la connais pas, je vais l'écouter sur Youtube. Lorsque c'est un film (que je connais), je vois immédiatement où l'auteure veut en venir, à quel personnage où à quel moment de l'histoire elle fait allusion. Par contre, les films que je ne connaissais pas, j'ai eu envie de les regarder ! 


Le narrateur

En effet, ce livre raconte la vie d'un adolescent. Cette histoire est justement racontée en "je" par Maxime et cela permet de rentrer complètement dans son histoire. De plus, les notes de bas de page réalisée par l'auteur dans le but de nous interpeler, de nous faire rire sont simplement excellentes. Celle que j'ai appréciée le plus jusqu'à présent ?
"Pas la peine de ricaner. Vous aussi, là, vous êtes perdu dans un bas de page. Alors? On fait moins son malin."

Juste pour rire : page 87 


Suite au prochain arrêt !

J'ai lu la suite du livre d'une seule traite. J'avais du temps et c'est une lecture assez simple et apaisante. En effet, pour conclure, je trouve ce livre très agréable à lire. Il y a de l'humour, c'est l'histoire d'un ado à qui il arrive des choses qui le font grandir, une histoire cool quoi. Je conseille cette lecture à tout un chacun. Je suis certaine que même les adultes apprécieront cette lecture !


Le paratexte

"J'estime que la plupart des malheurs de l'humanité viennent de ce que les gens qui savent pourtant qu'ils sont uniques, s'obstinent à se laisser traiter comme un numéro parmi la masse." Colin Higgins dans Harold et Maude.

Cette citation placée au début du livre fait allusion à Maxime. C'est un adolescent, unique comme chacun l'est. Plus j'avançais dans le livre, plus j'ai senti que Maxime prenait de l'assurance et devenait autonome. Pour ma part, il arrête de se laisser traiter comme un numéro parmi la masse et commence à s'assumer en tant que personne. D'ailleurs, à la page 169, il fait référence à l'histoire d'Harold et Maude. 

" Entre autres, cette phrase de Maude qui dit que tous les malheurs du monde arrivent parce que les gens uniques s'obstinent à se comporter comme tout le monde. Je suis revenu à Natacha, fort de cette maxime qui m'allait si bien (si j'ose ce jeu de mots tarte-à-la-crème)."


Comment (bien) rater ses vacances d'Anne Percin.
4 étoiles ****







mardi 18 mars 2014

Des Fleurs pour Algernon

Des fleurs pour Algernon

Avant de commencer ma lecture, je me suis posée pas mal de questions. Des fleurs? Pourquoi? Algernon? Qui est-ce? Peut-être la souris qui se trouve sur la couverture ou bien une personne? 
Ensuite, je lis le résumé apéritif et je constate que c'est en effet une souris. Pas une simple souris, une souris à qui on a décuplé l'intelligence ! Mais on comprend dans le résumé que l'expérience réalisée sur Algernon, va être réalisée sur un humain : Charlie Gordon. Que va-t-il en advenir? 

Parlons de la forme !

Au début du livre, nous trouvons un extrait de "La République" de Platon. Pourquoi? Je prends cela comme une métaphore. "Mais si l'on avait quelque bon sens, on se rappellerait que la vue peut être troublée de deux manières et pour deux causes : quand on passe la lumière à l'obscurité, ou bien le contraire, de l'obscurité à la lumière." Je pense à Charlie qui est un simple d'esprit qui devient intelligent pour ensuite redevenir celui qu'il était. Je parlerai ensuite de la première phrase que j'ai lue : "Le Dr Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de maintenant."
"Aïe" : voilà ce qui me traverse l'esprit à cet instant. Pourquoi? Parce que la seule chose que je me dis c'est que lire ce livre ne va pas être de tout repos. Lire un livre rempli d'erreurs orthographiques et écrit tel que les paroles sont dites oralement par un simple d'esprit ce n'est pas évident. Nos yeux ne sont pas habitués à lire de la sorte si je puis dire. Petite parenthèse : je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Simple de Marie-Aude Murail. 

Je trouve chouette le fait qu'on fasse une différence d'écriture en fonction de l'état mental de Charlie. 
De plus, au fur et à mesure de la lecture du livre, on se rend compte que l'auteur fait allusion à l'allégorie de la caverne de Platon. Les personnes enchaînées dans la caverne sont ignorantes et la personne qui réussit à en sortir voit la lumière (l'intelligence). L'histoire de Charlie est clairement inspirée de La République de Platon, voilà pourquoi un extrait de ce dernier se trouve au début du livre. Le Charlie "bête" est celui dans la caverne, dans l'obscurité et le Charlie intelligent est celui qui sort de cette caverne et qui atteint la lumière, l'intelligence.

Mon avis

J'ai vraiment adoré ce livre. Etant donné que je l'ai lu au même moment que "La maison du scorpion" de Nancy Farmer, je ne peux m'empêcher de comparer mon appréciation. Je dirai que j'ai été plus accrochée au livre de Nancy Farmer qu'à celui de Daniel Keyes. Les thèmes abordés par les deux livres sont touchants mais bien sûr, différents. J'ai remarqué que quand un livre me touche, je le garde généralement en mémoire et cela va être le cas pour ces deux romans. 

La fin

Je trouve la fin assez inattendue et triste. J'ai versé une petite larme ! Je conseille ce roman autant aux adolescents qu'aux adultes. 



Daniel Keyes
Des fleurs pour Algernon

3 étoiles***

"Personne ne peut faire la différence entre un clone et un humain. Tout ça parce qu'il n'y a aucune différence." Tam Lin

Avant ma lecture

Dans un premier temps, je regarde le livre. Je me dis que la couverture ne me tente pas vraiment et ne me donne pas du tout envie de lire. Je lis le résumé apéritif et je me dis que finalement, cela peut être une chouette histoire ! Ensuite, j'ouvre le livre. Grande surprise ! Je vois une longue liste des personnage. Je me pose des questions et me dis que si cette liste se trouve au début du livre, il vaut mieux la lire avant de commencer. Je l'ai fait mais je me suis sentie perdue parmi tous ces personnages. J'ai préféré commencer à lire le livre en me disant que je m'y retrouverai certainement mieux comme cela. En commençant, je remarque qu'il n'y a pas vraiment de chapitres, du moins ils ne sont pas numérotés. Je parcours donc tout le livre et là, je constate que ce dernier est quand même divisé par de grandes étapes. Ces étapes sont les différents âges du héros principal.  Le livre commence par le commencement, c'est-à-dire à la naissance de Matt, jusqu'à son arrivée à l'âge adulte. Dans ces grandes étapes se trouvent de petits chapitres que l'on remarque par un titre. Un arbre généalogique se trouve après cette liste de personnages. Grâce à ce dernier, j'ai mieux compris la descendance de la famille Alacràn. Pour conclure, le paratexte m'a relativement bien aidé !

Pendant ma lecture

Il y a énormément de rebondissements tout au long du livre mais je trouve que l'action commence réellement lorsque Matt est emmenée à l'hôpital car El Patròn va mal et qu'il a besoin d'une greffe du coeur. A partir de ce moment-là, tous les éléments du début du livre s'éclaircissent et la suite des événements se déroulent assez rapidement. 

Les thèmes abordés

Dans ce livre, Nancy Farmer aborde le clonage, la drogue, un régime totalitaire mais aussi l'amour entre certains personnages. A première vue, j'aurais parler du clonage, mais en lisant le livre on se rend très vite compte que ce n'est pas le thème principal. Oui, Matt est le clone d'El Patròn mais le thème principal est pour moi la drogue. Pendant ma lecture, je me suis rendue compte qu'Opium (la ville où Matt et les autres vivent) est une ville qui se trouve entre les Etats-Unis et Aztlàn. El Patròn avait décidé que toute personne entrant dans son pays, lui appartiendrait. Les personnes venant des Etats-Unis ou d'Aztlàn n'y sont jamais retournés. Ils ont été transformés en eejits ou en esclaves. Moi je l'ai compris comme une sorte de message codé. Je pense que Nancy Farmer fait référence à la migration telle qu'elle est dans notre monde à nous représenté grossièrement. Une des choses assez choquante dans ce livre c'est qu'El Patròn règne sur le monde de la drogue depuis très longtemps et qu'il continue à vivre à l'époque où il était jeune. Il a arrêté le temps, pendant plus d'un siècle. Alors qu'ailleurs le temps a continué de passer. La seule chose qui a évoluée dans son monde est l'hôpital. Là où Matt a été conçu, là où les clones sont conçus et permettent à des personnes comme El Patròn de vivre si longtemps… Mais à quel prix?

La fin

Parlons de la fin de ce livre ! Sans en dire de trop évidemment. Je la trouve inattendue mais je l'adore. Il y a certaines choses dont je me doutais. Par exemple, le fait que Matt réussisse à revenir à Opium et revoir Célia. Par contre, le reste m'a absolument étonnée et c'est cela que j'aime quand je termine un livre! Même si, on peut le dire, le livre se termine sur plein de possibilités. C'est une fin assez large. L'auteur veut peut-être nous laisser deviner la fin exacte. Ma dernière question en terminant se livre était : "Mais comment cela va finir exactement?"

Exploitation pédagogique 

Je propose ici, une exploitation pédagogique de ce livre. Je suis partie dans l'idée de travailler sur le portrait mais je me suis posée des questions quant à la longueur du livre pour des jeunes adolescents. Le fait qu'on ait parlé du portrait d'El Patròn et de Matt en classe a conforté mon idée. J'avais dans l'idée de travailler cela avec des élèves de troisième mais j'ai pu remarquer que le CAF conseille cette leçon à des deuxièmes. Pour aborder ce livre avec des deuxièmes de l'enseignement général, je leur ferai part d'une partie de l'histoire pour leur donner envie de lire. Je leur raconterai quelques petites choses amusantes du livre qui seraient susceptibles de les intéresser. Je lirais le livre avec eux, parties par parties. 

Analyse de la tâche

- recevoir des descriptions, des portraits, des autoportraits et les lire ;

- tracer le portrait d'une personne ;

- faire la distinction entre différents aspects du portrait (physique, psychologique, appartenance sociologique…);

- faire un choix d'ordre de présentation ;

- souci de faire comprendre par le destinataire l'objet du portrait ;

- commencer à lire le livre, parties par parties ;

- dresser une liste des caractéristiques qu'ils souhaitent évoquer ;

- établir un plan de leur travail en regroupant les caractéristiques par aspects ;

- rédiger un texte d'une page environ en suivant l'ordre qu'ils ont choisi en tenant compte de la mise en page, de la division en paragraphes, des intertitres éventuels, de la typographie et des mots de liaisons. 

Compétences

Orienter son écrit en fonction de la situation de communication en tenant compte des critères suivants :

- de l'intention poursuivie ;
- du statut du scripteur ;
- du destinataire ;
- du projet, du contexte de l'activité ;
- des procédures connues et des modèles observés.

Planifier l'organisation générale par le choix d'un modèle d'organisation adéquat au texte à produire : dominante informative.

Contribuer à la cohérence du texte en :

- créant judicieusement des paragraphes ;
- utilisant à bon escient les indicateurs d'ensembles supérieurs à la phrase : titres et intertitres, organisateurs textuels, choix d'un système des temps et du mode approprié.

Employer les facteurs de cohérence :

- mots ou expressions servant à enchaîner les phrases ;
- reprises d'informations d'une phrase à l'autre (anaphores).

Utiliser un vocabulaire précis et adapté à la situation de communication.

Orthographier les productions personnelles (en ayant recours à des référentiels d'orthographe d'usage et grammaticale). 





La maison du scorpion
Nancy Farmer














4 étoiles****


P.S. : J'ai décidé d'attribuer une appréciation à chacune de mes lectures. Je me base sur un maximum de 5 étoiles.

samedi 28 décembre 2013

Vivre vite, mourir jeune… Junk

Mon avis avant la lecture

Avant de lire Junk, je me suis demandée si ce livre allait me plaire. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le lien avec le film "Requiem for a dream" que j'ai regardé en dernière année secondaire lors du cours de morale. Je n'avais pas du tout aimé ce film. Je n'ai d'ailleurs pas été capable d'en regarder les dernières scènes. Je pense que la drogue est un thème auquel je suis particulièrement sensible. Lorsque j'ai vu ces personnes se droguer et faire des tas de choses pour avoir toujours plus de drogue, j'étais révoltée. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre avec un certain scepticisme. 

Mon avis après la lecture

Je trouve que c'est un très bon livre. Comme le dit l'auteur au début : "Ce livre ne relate pas de faits. Ce livre n'est pas un documentaire. Pourtant, tout ce qu'il contient est vrai, chacun des mots imprimés ici est vrai." L'auteur a vécu à Bristol, il a romancé des choses qu'il a vraiment vues, des personnes qu'il a vraiment vues. Les faits racontés se sont produits en 1980 mais ils continuent à se produire. La drogue est partout, tout le temps. Qu'elle soit douce ou dure. D'où ce sentiment de réalisme lorsqu'on lit ce livre. Il est très réaliste aussi car nous sommes plongés dedans grâce au fait que nous suivons chaque personnage et également grâce aux "appels au lecteur". De temps en temps, les personnages s'adressent à nous comme si nous devions donner notre avis, émettre un jugement, réagir. Je me rappelle, par exemple, de Lily qui en fait régulièrement. 
Page 160 : " J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous rêviez, tout ce qui vous faisait envie, mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage… Je les ai faites hier, pendant que vous dormiez. Et vous? Votre tour, c'est quand?"
Le fait que chaque personnage parle en son nom nous permet de mieux comprendre. Chacun a sa situation, chacun a ses problèmes, chacun a sa manière de faire et de penser. Nous pouvons vivre les actions à travers les yeux de chaque personnage. Grâce à cela, j'ai pu accroché au livre car comme je l'ai dit, je n'aime pas du tout cette thématique : la drogue. Lorsque Rob et Lily propose de l'héroïne pour la première fois à Nico, qu'il dit non et qu'ils insistent, j'ai envie d'être là et de dire "noooooon, ne fais pas ça". C'est peut-être une manière de vous prouver, que j'étais bel et bien plongée dans ce livre. (rires.) Je me suis renseignée à la bibliothèque où j'ai emprunté ce livre et ils m'ont dit que c'était un des meilleurs livres traitant le sujet de la drogue. On m'a également parlé de l'Herbe Bleue, que je lirais sans doute bientôt pour faire la comparaison. 
Pour finir, je trouve que ce livre est à lire. Je le conseille à tout le monde, autant aux adolescents qu'aux adultes. Je trouve qu'il peut servir de mise en garde. 

Lien avec Requiem for a dream : http://www.youtube.com/watch?v=cFAito9aKd4

Comme je l'ai dit, avant ma lecture de Junk, j'ai fait le lien avec le film "Requiem for a dream". Je ne pouvais faire que plus de liens après la lecture! 

Le vol, le deal, la prostitution, le changement de personnalité, l'autre monde…

Dans le film, on ne passe pas par les drogues douces, comme dans le livre. On voit directement un couple de jeune prendre de l'héroïne régulièrement. En lisant, Gemma et Nico m'ont directement fait pensé à Harry et Marianne. Tous ont une mauvaise relation avec leurs parents et se droguent. Ils passent leur temps ensemble, se droguent, couchent ensemble et vivent sur une autre planète. Jusqu'au moment où ils ressentent le manque. C'est difficile d'admettre qu'on est accroc. Et quand on s'en rend compte il est trop tard. L'héroïne te fait te sentir plus fort que tout, tu crois être le roi du monde, tu crois être amoureux et au bout du compte, tu te rends compte que c'était le fait d'appuyer sur le piston de la seringue qui rendait cela réel. Dans le film et dans le livre, ils commencent à dealer. Plus d'argent, plus de drogue. C'est un cercle vicieux. Marianne va devoir se prostituer pour avoir assez d'argent pour se droguer comme Gemma et Lily. Harry finit en prison comme Nico. 
Pendant le film, il y a un moment qui m'a frappé. Lorsque Harry et sa maman discute, qu'elle dit qu'elle seule, vieille et qu'elle n'a personne. J'ai tout de suite fait le lien avec les coups de téléphone de Nico à sa maman. Quand sa maman lui disait qu'elle avait besoin qu'il revienne et que son papa la battait. Une chose est flagrante : la culpabilité. Je pense que lorsque les personnes sont dépendantes - drogue, alcool ou autre - elles ont besoin de rendre coupable quelqu'un d'autre qu'elles-mêmes. Elles essaient de trouver des excuses pour ne pas être entièrement responsables de leur état. En parlant d'état, sans avoir vu Requiem for a dream, j'aurais eu beaucoup de mal à imaginer ce que la drogue pouvait causer. Dans le livre, lorsque Gemma et ses camarades font une "descente" et qu'ils décrivent leurs maux, j'ai tout de suite imaginé les scènes car j'avais vu le film, ce qui m'a permis de comparer. Je peux vous dire que grâce au film, je vivais chaque scène du livre intensément. Je suis passée par différents sentiments : la compassion, la peur, la tristesse, la révolte, l'affection, l'étonnement mais surtout du stress. Jusqu'au bout on se demande : que va-t'il leur arriver?

Les chansons

Moi qui aime l'anglais, j'ai tout de suite repéré les extraits de chansons présents au début de plusieurs chapitres. 
J'ai cherché les chansons, je les ai trouvées et écoutées. J'ai pu remarquer que chaque extrait correspondait à un thème précis et que ce thème se retrouvait dans le chapitre qui accompagnait l'extrait.

En voici une que j'apprécie beaucoup et qui me fait penser à Gemma et Nico : 

http://www.youtube.com/watch?v=BtyAEpdxugg






dimanche 8 décembre 2013

"Simple sans monsieur Pinpin, c'était comme monsieur Pinpin sans Simple : la fin de tout."

Ce langage des adolescents et de Pinpin reflétant si bien la réalité, les jeux de mots, l'humanité des personnages principaux, l'histoire en elle-même. J'ai tout adoré dans ce livre. J'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de ma lecture.

Toutes ces aventures, ces hauts et ces bas, ces moments marrants mais aussi ceux beaucoup moins marrants. Lorsqu'on commence à lire ce livre, on vit les choses qui s'y passent intensément. Je pense que c'est, en partie, grâce au langage utilisé par Marie-Aude Murail. Ce langage utilisé d'une part, par les adolescents et d'autre part, par Simple. Lorsqu'on lit des mots tels que : microspique, dicament, vérolair, mirlitaire, téphélone, on s'imagine sans grandes difficultés, une personne de 22 ans, parlant comme un enfant de 3 ans. Le fait de pouvoir imaginer le personnage dans la réalité, nous emmène vivre l'histoire avec lui.

La manière dont Simple réagit lorsque son frère dit que c'est un déficient mental, sa manière de réagir dès que quelqu'un dit un vilain mot, sa manière de se protéger, de se forger une carapace à l'aide de Pinpin. Tout cela est attendrissant et on s'y habitue : "oh oh vilain mot", "i-di-ot". La preuve, lorsque Simple est emmené à Malicroix, il manque à tout le monde. En parlant de tout le monde, qui sont-ils? Enzo? Aria? Corentin? Zahra?

Mes personnages préférés sont Enzo, Aria, Zahra et bien sûr Kléber, sans oublier Georges qui malgré ce qu'il essaie de montrer, a un très bon fond.
Kléber, sa grande humanité, son courage, sa force et son amour pour son frère sont assez impressionnants. Il est admirable même s'il a des moments de doutes, nous les comprenons très facilement en tant que lecteur. Cela permet même de voir les choses telles qu'elles peuvent être dans la réalité car dans la vie, tout le monde a des doutes à un moment ou à un autre.
Enzo, son sale caractère, sa manière de se montrer dur alors que c'est le premier à se lier d'amitié avec Simple. Ce moment où Enzo dit à Simple que c'est son "pote" est très émouvant. Son obstination pour Aria finit par payer et cela me réjouit. Aria, justement, une fille très simple que j'ai tout de suite appréciée, sa gentillesse, son calme, sa compréhension, sa tolérance envers Simple. Et évidemment, Simple, pour qui on ne peut s'empêcher d'avoir de l'affection même à travers un livre.

Mes moments préférés? D'abord, le moment à la piscine, où Kléber arrive à assumer le fait que Simple veuille porter une bouée avec un dauphin mais pas le fait que Simple fasse pipi dans l'eau. Le moment de l'entretien avec Katie ou encore la première rencontre avec les colocataires. Chaque fois que Simple montre Pinpin pour la première fois à quelqu'un est un moment tordant. Il y en a tellement ! Le meilleur restera pour moi, le moment où Enzo laisse Simple seul pendant 1h et où personne ne se rend compte directement des bêtises qu'il a faites.

Nous ressentons tellement d'émotions à travers ce livre. De la joie, de la peine, de la peur, du soulagement, de l'amour, de l'amitié… Rien que pour cela, je suis totalement en faveur de la lecture de ce roman. Je le trouve envisageable avec de futurs élèves mais plutôt dans le cadre du cours de moral au niveau de l'analyse du livre. Cependant, j'aimerais faire lire ce livre à mes futurs élèves, je suis sûre qu'ils adoreraient.



Il y a des pourquoi qui sont veufs de parce que… Nils Hazard, chasseur d'énigmes.

Je n'ai pas accroché à ce livre au début. Je me demandais sur quel genre de livre j'étais tombée et si j'allais pouvoir le terminer. Heureusement, une fois plongée dans les énigmes, je n'ai pas réussi à arrêter de lire. 

Nils Hazard est un chasseur d'énigmes, il ne l'accepte pas au début mais finit par l'avouer. C'est un enquêteur pas comme les autres, il est plus intrigant, il est différent. Ce personnage, refermé sur lui-même, professeur d'histoire à la Sorbonne, plongé dans son travail mais désireux d'énigmes sans l'admettre, intrigant et intrigué sans compter sur son humour assez spécial. Les propos que Catherine et lui s'échangent, m'ont fait sourire à plusieurs reprises. Par exemple : - Ah, ah, je plaisante, me dit-elle pesamment. Quand me prendrez-vous pour autre chose qu'une ravissante idiote? - Qui a dit que je vous trouvais ravissante? La romantique que je suis, (hum hum) a également apprécié le moment où Nils avoue ses sentiments à Catherine quand il croit qu'elle meurt en tombant du toit à la fin de l'énigme sur Solange, et bien évidemment le moment où elle lui avoue les siens, à l'hôpital.

A propos des énigmes, je les ai toutes adorées mais ma préférée reste celle avec Paul Duvergne. Je trouve l'histoire de cet homme plus poussée, plus intriguante, et plus recherchée que celle de François ou de Frédéric (même si celle-là aussi m'a bien plu). Je me rends compte en écrivant que j'ai du mal à choisir une énigme en particulier. Tout au long des énigmes, Nils fait des flashbacks qui nous remettent en mémoire son histoire à lui, les liens qu'il peut y avoir entre ces énigmes et son histoire. Cela nous aide à comprendre. Nils rappelle souvent qu'il y a des pourquoi qui sont veufs de parce que même s'il cherche à tout comprendre et qu'il adore imaginer les choses, se mettre dans la tête des gens. 

A la fin du livre, Nils s'apprête à raconter son histoire à Catherine. Je me réjouis de lire la suite même si en relisant la première page de Dinky rouge sang, nous voyons une lettre écrite à Catherine où Nils dit " Chère Catherine, si vous lisez ces lignes c'est que je suis mort et que le notaire vous aura remis cette enveloppe brune." Je me pose 1001 questions et je me réjouis de lire la suite dès que j'en aurai l'occasion. 

Marie-Aude Murail, un auteur que je connaissais de nom. J'aime sa façon d'écrire. J'ai eu de l'intérêt pour ce livre et une envie énorme d'en lire d'autres. Après avoir parlé d'elle en classe, je ne peux que confirmer le fait qu'elle se place souvent derrière un héros masculin, en l'occurrence Nils ici. 



samedi 2 novembre 2013

Sobibor, zakhor ..



Le livre commence et termine de la même façon. "Aujourd'hui, j'ai vomi pour la dernière fois." 
Au début du livre, on peut émettre plusieurs hypothèses. Pour ma part, j'ai pensé que sa maladie avait eu raison d'elle et qu'à la fin du livre, elle mourrait. 

A la fin du livre, on comprend que c'est son mal-être qui s'en est allé et que c'est le lourd secret qu'elle a gardé si longtemps qui va disparaître au fond des toilettes, pas elle.


Pour être honnête, je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ce livre ou non. Je ne sais même pas expliquer pourquoi. D'ailleurs, j'ai lu ce livre il y a plus de 6 mois et je n'ai jamais réussi à entamer un article sur ce dernier. 

Lors de ma 6ème année secondaire, j'ai réalisé mon TFE sur l'anorexie car c'est un sujet qui m'a toujours touché. Cette histoire parle du mal-être d'une jeune fille devenue anorexique mais ce n'est pas cela le fond de l'histoire. En effet, le mal être de cette jeune fille qui cause son anorexie vient d'un lourd secret qu'elle va devoir porter un certain temps.

Ce que j'ai apprécié…

La relation entre Emma et sa grand-mère est très fusionnelle.  Elles passent beaucoup de temps ensemble et parlent de tout et de rien. J'ai apprécié ce côté de l'histoire car j'ai aussi une très bonne relation avec ma grand-mère et cela m'a rendue très triste lorsque la grand-mère est décédée dans le livre. 

Le moment que j'ai détesté…

Lorsqu'Emma découvre que l'homme qui a fait toutes ces choses horribles pendant la guerre n'est autre que son grand-père. 

Le moment le plus désagréable…

Lorsque Emma pousse son grand-père au suicide après l'avoir humilié en l'obligeant à se mettre nu.

Pour conclure la partie sur le livre, Emma était une adolescente mal dans sa peau pour diverses raisons. Son plus gros problème était, un lourd secret de famille à déchiffrer et à garder. Nous savons tous qu'un problème en entraîne un autre et que lorsque nous ne sommes pas bien dans notre peau, nous vivons plus difficilement toutes les autres choses. Par exemple, sa mauvaise relation avec ses parents, sa relation amoureuse chaotique, les vols, ses crises de boulimie… Une chose en a entraîné une autre mais à la fin de l'histoire, Emma finit par se sortir de tout cela.

Sobibor, oui. Mais qu'est-ce que c'est ?


Sobibor est un camp d'extermination qui se trouve en Pologne. En effet, dans le roman, on raconte beaucoup de faits qui se sont déroulés pendant la guerre et certains adolescents ne se rendent peut-être pas compte de ce qu'était vraiment la guerre. 
Moi, par exemple, je n'ai jamais réalisé l'horreur que c'était avant d'avoir visité "Les Territoires de la Mémoire" à Liège. On peut y voir de petits films, des images… On peut même y entendre les bruits des soldats qui marchent, c'est impressionnant ! 
Etant donné que, dans mes souvenirs, j'y suis allée en 3ème secondaire, je trouve que faire lire Sobibor pour ensuite aller visiter Les Territoires de la Mémoire avec une classe de troisième année serait une bonne idée. 

Les Territoires de la Mémoire

2 étoiles **